





À propos
Mission
Danse contre la violence a pour mission d’aider les femmes victimes de violence conjugale, intrafamiliale et en difficulté à se réapproprier leur corps, à regagner équilibre, confiance et estime d'elles-mêmes, grâce à des ateliers de mouvements directement dans les maisons d’hébergement.
Les ateliers ont un effet positif, en ce qu’ils sont sources de détente et de bien-être, sources de valorisation du soi et du corps. L’approche créative du mouvement redonne initiative et confiance aux femmes, et soutiennent leurs efforts pour retrouver un sens de fierté et d’autonomie.
Montréal Danse et ses danseuses-modératrices développent un nouveau programme d’ateliers destinés aux mères et à leurs enfants. Ce programme s’ajoutera à celui déjà existant destiné aux femmes exclusivement. Les ateliers mères-enfants viseront à offrir aux participants un moment de détente, de bien-être et de revalorisation de soi, tout en favorisant le lien mère-enfant et les liens de fratrie. Basés sur le jeu, l’entraide intergénérationnelle, et la circulation du pouvoir, les ateliers mères-enfants stimuleront la créativité, l’imagination et la rencontre de l’autre, mais sauront également promouvoir des moments de complicité et de tendresse.
5,3 % de la population québécoise déclare avoir été victime de violence physique ou sexuelle dans un contexte conjugal.
Au Québec, 18 180 cas de violence conjugale ont été rapportés à la police en 2009.
Entre 2000 et 2009, le taux de violence conjugale a augmenté de 4,6 %.
70 % des victimes de violence physique ou sexuelle ont déclaré avoir aussi subi de la violence psychologique et/ou de l’exploitation financière.
80 % des victimes de crimes de violence conjugale rapportés à la police sont des femmes.
Au Québec, la moyenne d’homicide conjugal est de 15 femmes et de 4 hommes par année.
Source: Institut national de santé publique du Québec, « Trousse média sur la violence conjugale, des faits à rapporter, des mythes à déconstruire, une complexité à comprendre. »
Origines et histoire
En 2007, Amélie Dionne-Charest se lie d’amitié avec Gina Gibney, une chorégraphe new-yorkaise de danse contemporaine dont la compagnie offre à New York des ateliers de mouvement aux femmes victimes de violence conjugale.
Amélie est emballée par cette alliance entre la danse et le communautaire et devient l’instigatrice de Danse contre la violence au Québec. Elle forme un partenariat avec Kathy Casey de Montréal Danse, Francine Bernier de l’Agora de la Danse et Sabrina Lemeltier de La Dauphinelle. Ensemble, elles font évoluer Danse contre la violence, d’un projet à un organisme de bienfaisance.
Gibney Dance et sa compagnie de danse se rendent à Montréal en décembre 2009 pour y former les danseuses de Montréal Danse : Maryse Carrier, Elinor Fueter et Rachel Harris. L’ensemble des partenaires de Danse contre la violence participent à la formation donnée par Gina Gibney et Beth Silverman-Yam, Directrice des programmes cliniques de Sanctuary for Families et Professeure à la Columbia University School of Social Work.
La Dauphinelle est la première maison d’hébergement pour femmes en difficulté à bénéficier des ateliers, lesquels connaissent un franc succès auprès de ses résidentes. En février 2010, Gina Gibney et sa compagnie de danse reviennent à Montréal pour le lancement officiel de Danse contre la violence. Gina Gibney présente son œuvre, View Partially Obstructed, à l’Agora de la Danse et l’ensemble des fonds amassés à l’occasion de cette première sont versés à La Dauphinelle et dédiés à son projet de développement d’une nouvelle maison d’hébergement.
Au fil des années suivantes, le nombre d’ateliers Danse contre la violence augmente. En 2016-2017, Les danseuses-modératrices interviennent dans trois maisons d’hébergement : la Dauphinelle, l’Assistance aux femmes et la Maison d’hébergement d’Anjou. En 2017-2018, deux nouveaux partenaires se joignent à Danse contre la violence : Le Logis Rose-Viriginie et le Centre des femmes de Montréal-Est / Pointe-aux-Trembles.
À raison de 10 à 20 ateliers par saison dans chacun des lieux où Danse contre la violence intervient, nous comptabilisons plus de 1080 participations des femmes à plus de 250 ateliers donnés depuis 2010. Le but est d’atteindre 400 participations des femmes et des enfants chaque année, d’ici 2019.
Constitué en organisme sans but lucratif en 2011, Danse contre la violence fusionne légalement avec Montréal Danse en 2015. Réputée, ancrée sur le terrain, la compagnie reprend les rênes de la cause, assurant sa coordination artistique et logistique, ce qui permet à la fois de stabiliser et de développer le projet. Toutefois, l’Agora de la danse et les maisons d’hébergement restent des partenaires prioritaires et essentiels.
Témoignage de Gina Gibney sur Danse contre la violence
« Je suis fière que Montréal Danse ait été la première compagnie de danse à avoir adopté notre programme ainsi que développé et dédié ce programme aux survivantes de violence conjugale à Montréal. Il serait en effet difficile d’imaginer un meilleur groupe d’artistes pour le faire! Les danseuses de cette extraordinaire compagnie sont matures, talentueuses et attentionnées. Leur profonde compréhension du pouvoir du mouvement et de la créativité, ainsi que leur compassion et générosité, ont contribué à l’inévitable succès de leurs efforts.
Nous avons tendance à percevoir les personnes ayant vécu la violence conjugale comme des victimes alors qu’elles sont de véritables survivantes. Notre travail n’est pas celui de faire revivre le traumatisme mais plutôt de nous concentrer sur leurs forces et aspirations : Où aimeriez-vous aller? Quelle serait la meilleure chose qui puisse vous arriver? Qui admirez-vous? Pourquoi? Que faites-vous de bien? De quoi êtes-vous fière? Qu’est-ce qui pourrait aller un peu mieux? Quel sera le prochain premier pas? Qu’aimez-vous à votre sujet?
La danse est un art créatif. La créativité est source de rétablissement, d’épanouissement, de progrès positif et d’affirmation. Ce sont là les bases de la guérison. »
Partenaires fondateurs
Amélie Dionne-Charest
Présidente de Danse contre la violence et avocate spécialisée en droit médical, elle rencontre Gina Gibney à New York en 2007. Emballée par son idée d’offrir des ateliers de danse aux femmes victimes de violence conjugale, elle décide d’importer le concept au Québec.
Montréal Danse
Compagnie de création en danse contemporaine, plateforme de développement chorégraphique, Montréal Danse investit depuis 30 ans dans la production d’œuvres fortes, exigeantes, marquantes, explorant constamment de nouvelles expressions en danse contemporaine et partageant des processus créatifs innovateurs. La compagnie joue un rôle important dans le développement des carrières chorégraphiques avec ses ateliers et laboratoires de recherche, donnant tous les moyens nécessaires aux créateurs pour approfondir et développer pleinement leurs visions et talents, soutenus par les interprètes chevronnés de la compagnie et la directrice artistique. Généreuse et engagée, Montréal Danse élargit la définition de ce qu’est une compagnie de danse contemporaine et le rôle qu’elle peut jouer dans sa communauté et auprès de nombreux chorégraphes.
Agora de la Danse
Un tremplin pour la création. L'Agora de la danse est le premier lieu permanent spécifiquement consacré à la danse contemporaine au Québec. Elle est à l’avant-plan de la création et de la diffusion chorégraphique depuis plus de 25 ans à Montréal. En plus d’offrir une scène pour la danse et ses publics, l’Agora s’engage en coproduction dans des démarches artistiques porteuses et accompagne les chorégraphes à long terme. Elle a ainsi joué un rôle de catalyseur pour des artistes tels Hélène Blackburn, Danièle Desnoyers, Paul-André Fortier, Lucie Grégoire, José Navas, Crystal Pite, Isabelle Van Grimde ou encore George Stamos et Virginie Brunelle. En 2017, l’Agora de la danse ouvre un nouveau chapitre de son existence en intégrant l’édifice Wilder, en plein Quartier des spectacles de Montréal.
La Dauphinelle
La Dauphinelleest un organisme sans but lucratif qui a pour mission d’offrir aux femmes victimes de violence conjugale et en difficulté, ainsi qu’à leurs enfants, un refuge sûr et un soutien psychosocial qui leur permettent de reprendre leur vie en main.
La danse contemporaine
Selon la Fédération française de Danse,
« La danse contemporaine transgresse. Née en Europe et aux États-Unis après la seconde guerre mondiale elle fait suite à la danse moderne apparue en Allemagne et aux États-Unis. Elle a bousculé les codes de référence autour du « corps idéal » en proposant un travail corporel extrêmement riche et sans limite. Les chorégraphes actuels instaurent en permanence de nouveaux « référents » poétiques. Ils peuvent métisser leur travail de composition, de théâtre, littérature, architecture, arts plastiques ou de cirque. »
Gouvernance
Depuis la fusion légale de Danse contre la violence avec Montréal Danse, sa gouvernance est assurée par Montréal Danse et son Conseil d’administration. Le Cercle des femmes DCV, composé de femmes influentes soucieuses de soutenir la cause, est en train de se mettre en place.
Merci aux personnalités qui ont présidé à la naissance et aux évolutions de la cause au fil des années, et qui continuent de veiller sur Danse contre la violence : Amélie Dionne-Charest, Kathy Casey, Francine Bernier, Sabrina Lemeltier, Véronique Bastien, Danny Lew, Gina Gibney et Florence Junca-Adenot.